En moins de deux ans, l'unité nationale israélienne a vacillé. De la réforme judiciaire qui a divisé le pays pendant les 9 premiers mois de l'année 2023, à la guerre contre le Hamas qui a suivi la tragédie des massacres du 7 octobre par l'organisation terroriste, le gouvernement de Benyamin Netanyahou, le plus à droite de l'histoire du pays, n'a eu de cesse de creuser les fractures internes de la société israélienne et a amené le pays à affronter la pire menace existentielle de son histoire depuis sa création en 1948. Deux hommes incarnent le virage radical de ce gouvernement. Deux ministres de premier plan qui occupent des fonctions régaliennes : la Sécurité intérieure et les Finances. Leurs noms : Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Deux parfaits inconnus sur la scène internationale, que les événements de ces derniers mois ont mis dans la lumière. Ils sont les héritiers de deux courants idéologiques autrefois marginaux : Smotrich est le légataire du mouvement messianique des colons né après la guerre des six jours en 1967 défendant l'extension du territoire israélien de la mer au Jourdain. Ben Gvir, quant à lui, est l'héritier d'un mouvement interdit dans les années 80, prônant la " purification " de la terre d'Israël de ses citoyens non juifs, notamment les Palestiniens. Aujourd'hui au pouvoir, ils tentent de faire avancer leur agenda idéologique : refonder l'Israël biblique pour le premier, imposer une législation suprémaciste juive pour le second. Enquête sur ces anciens activistes de l'extrême-droite arrivés au pouvoir par l'entremise de Benyamin Netanyahou. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Quel est leur parcours ? Et pourquoi le Premier ministre a-t-il refusé de s'en séparer alors même que Moyen-Orient plongeait dans le chaos ?